LE COLLECTIF VAN [VIGILANCE ARMÉNIENNE CONTRE LE NÉGATIONNISME] LUTTE CONTRE LA NÉGATION DE TOUS LES GÉNOCIDES ET PARTICULIÈREMENT CELUI VISANT LE GÉNOCIDE ARMÉNIEN DE 1915 PERPÉTRÉ PAR LE GOUVERNEMENT JEUNE-TURC DANS L'EMPIRE OTTOMAN. PLUS D'INFOS SUR FACEBOOK.COM/COLLECTIF.VAN ET LE FIL TWITTER @COLLECTIF_VAN - BP 20083 - 92133 ISSY-LES-MOULINEAUX.

jeudi, juin 30, 2011

Kazan : la faute à qui ?


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Arménie et l’Azerbaïdjan se rejettent la responsabilité de l’échec d’accord sur un document de travail qui implémenterait la fin d’un conflit de plus de 20 ans sur le Nagorno-Karabakh. Le sommet de Kazan n’a débouché sur aucune avancée, car l’Azerbaïdjan n’est pas prêt à accepter la dernière version des principes de bases", a déclaré le ministre arménien des Affaires étrangères Edward Nalbandian. Le Collectif VAN vous livre la traduction d’un article en anglais du journal Today's Zaman.


L’Arménie, l’Azerbaïdjan se rejettent la responsabilité de l’échec sur le Karabagh


Today's Zaman

De Hasmik Mkrtchyan et Lada Yevgrashina – 25 juin 2011

EREVAN/BAKOU (Reuters) – L’Arménie et l’Azerbaïdjan se rejettent la responsabilité de l’échec d’accord sur un document de travail qui implémenterait la fin d’un conflit de plus de 20 ans concernant le Nagorno-Karabagh.

Le président azéri Ilham Aliyev et le président de l’Arménie Serzh Sarksyan se sont rencontrés vendredi dans la ville russe de Kazan, située à 720 km à l’est de Moscou, pour discuter du Nagorno-Karabagh, que les forces armées soutenues par l’Arménie ont arraché au contrôle azéri dans une guerre des plus meurtrières depuis la chute de l’Union soviétique il y a 20 ans.

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Kazan : la faute à qui ?

Pas de ‘neutralité’ dans la négation d’un génocide


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Il est impossible d'être "neutre" c’est à dire de ne pas choisir un camp lorsque l’on fait face à un désaccord entre un groupe qui maintient une perspective réelle du monde et un groupe qui en maintient une fausse. Le but de la négation du génocide est simplement d'empêcher une reconnaissance finale de la vérité historique d'un génocide, de semer le doute. Une fois que la négation est prise autant au sérieux que les faits réels, les négationnistes ont gagné, parce que la reconnaissance sera perpétuellement remise en question. Le négationnisme gagne lorsqu’il est mis sur un pied d’égalité dans le discours sur le génocide, alors que la vérité ne gagne qu’avec la défaite de la négation. Ainsi la relation entre les négationnistes et ceux qui s’engagent pour la vérité historique n'est pas symétrique et une neutralité symétrique comme adoptée par Steiner ne trouve pas sa place dans ce schéma. En refusant de caractériser correctement les faits historiques, selon la définition du génocide de l'ONU, elle accorde de facto son soutien aux négationnistes. » Le Professeur Henry Theriault apporte ici une analyse magistrale critiquant la « neutralité » impossible dans la négation d’un génocide. Une réponse qu’il adresse en particulier à Pam Steiner, arrière-petite-fille de l'ambassadeur américain Henry Morgenthau, en poste à Constantinople en 1915 durant le génocide des Arméniens perpétré par les Jeunes-Turcs. Si Henry Morgenthau mérite sa place au Panthéon des Justes qui ont cherché à sauver les Arméniens, son arrière-petite-fille ne lui fait hélas pas honneur. Le Collectif VAN vous invite à lire la traduction d'un article en anglais du journal Armenian Weekly publié le 4 juin 2011.


Photo : Pam Steiner à l’UCLA et Henry Theriault


Theriault : la ‘neutralité’ dans la négation du génocide, une réponse à Pam Steiner

De: Henry Theriault

Samedi 4 Juin 2011

Armenian Weekly

En refusant de caractériser correctement les faits historiques selon la définition du génocide des Nations Unies, Steiner accorde de facto un soutien aux négationnistes.

C’est avec un certain espoir, qui s'est mué en inquiétude, que j'ai lu le compte rendu clair et précis de Harut Sassounian sur la conférence du 31 mars à l’UCLA à laquelle participaient Hasan Cemal, le petit-fils de Cemal Pasha, Pam Steiner, l'arrière-petite-fille de l'ambassadeur Henry Morgenthau et Richard Hovannisian, l'historien renommé de l’UCLA, spécialiste de l'histoire arménienne moderne. La volonté de Hasan Cemal d’utiliser avec précision le terme "génocide" en référence "aux événements de 1915" était une avancée significative pour lui, comparé à ses déclarations moins directes dans le passé et son soutien à la Turquie et aux Turcs sur cette question. En effet, j'ai pu constater par moi-même, ayant participé en avril 2010 à la conférence d'Ankara sur le génocide arménien, que de plus en plus de Turcs sont enclins à se confronter à leur histoire vis-à-vis des Arméniens, de façon directe et honnête. Au moins pour les Turcs désirant adopter une position de principe sur cette question, le mot "génocide" n'est plus tabou en Turquie.


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Pas de ‘neutralité’ dans la négation d’un génocide

Azerbaïdjan : la politique ottomane du génocide arménien


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - SYDNEY— Le député le plus ancien du Parlement de l’État de la Nouvelle-Galles du Sud, le Révérend Fred Nile, a déclaré dans une allocution parlementaire que la persécution azerbaïdjanaise des Arméniens du Karabagh, se basait sur la politique génocidaire adoptée par le gouvernement turc ottoman à l’encontre des Arméniens, au début du 20ème siècle : « Le manque de sanctions appropriées pour les criminels ottomans a poussé leurs frères turcs en Azerbaïdjan à adopter sans vergogne la même politique génocidaire vis-à-vis des Arméniens du Nagorno Karabagh », a-t-il dit. Si l’analyse est juste, on aurait préféré que les prises de position de ce type n’émanent pas d’un homme politique et homme d’église essentiellement connu pour ses prises de position à l’encontre de la pornographie, de l’avortement et de l’homosexualité… Le Collectif VAN vous propose la traduction d'un article en anglais paru le 9 juin 2011 dans le journal arméno-américain Asbarez.

Photo : le Révérend Fred Nile

Un membre du Parlement australien dit que l’Azerbaïdjan a adopté la politique ottomane du génocide

Asbarez

Jeudi 9 juin 2011 |

SYDNEY— Le député le plus ancien du Parlement de l’État de la Nouvelle-Galles du Sud, le Révérend Fred Nile, a déclaré dans une allocution parlementaire que la persécution azerbaïdjanaise des Arméniens du Nagorno Karabagh, se basait sur la politique génocidaire adoptée par le gouvernement turc ottoman à l’encontre des Arméniens, au début du 20ème siècle.

Nile, qui a récemment assisté à la commémoration nationale du génocide arménien à Sydney, s’est adressé au Parlement pour décrire l'héritage affreux de ce crime contre l'humanité.

« Le manque de sanctions appropriées pour les criminels ottomans a poussé leurs frères turcs en Azerbaïdjan à adopter sans vergogne la même politique génocidaire vis-à-vis des Arméniens du Nagorno Karabagh », a-t-il dit.


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Azerbaïdjan : la politique ottomane du génocide arménien

mardi, juin 28, 2011

Un accord sur les principes de base à Kazan ?


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le président Sarkisian a annoncé qu’il se rendrait à Kazan en Russie, pour participer à la réunion avec son homologue azéri, Ilham Aliyev, pour discuter des dénommés “principes de base” du plan de paix du groupe de Minsk, car la paix et la stabilité dans la région sont importantes pour l’Arménie. « Cependant, nous devons tous comprendre qu’un accord sera finalisé et mis en œuvre uniquement si l’arménophobie et le racisme sont éradiqués en Azerbaïdjan et si un climat de confiance se développe. Naturellement, personne ne doit remettre en question le droit inhérent du peuple du Karabagh à vivre librement et en sécurité sur sa terre et d’être le maître de son destin », a déclaré Sarkisian. Le Collectif VAN vous livre la traduction d’un article en anglais paru sur le site Asbarez le 22 juin 2011.


Un accord sera difficile face à l’intolérance déclare Sarkisian


22 juin 2011

STRASBOURG – S’adressant à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe mercredi, le président Serzh Sarkisian a exposé la vision de l’Arménie sur le conflit du Karabagh, la stabilité dans la région, ainsi que les relations de l’Arménie avec l’Europe. Il a cependant averti, qu’il sera difficile de parvenir à un accord face à l’intolérance persistante et “l’arménophobie” de l’Azerbaïdjan.

Sarkisian a cité un récent rapport de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance, qui reconfirme le niveau extrême du racisme qui a cours en Azerbaïdjan à l’encontre des Arméniens et il a exhorté Bakou à adopter des lois appropriées pour juguler ces attitudes sociales.


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Un accord sur les principes de base à Kazan ?

lundi, juin 27, 2011

Kazan : Rencontre Azerbaïdjan/Arménie le 25 juin


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Les ministres des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie et de la Russie se sont rencontrés samedi [11 juin] à huis clos, les médiateurs internationaux ayant intensifié leur pression pour obtenir une avancée décisive dans le long conflit concernant le territoire disputé du Nagorno-Karabakh. L’objectif de la Russie, avec la réunion le 25 juin à Kazan en Russie, est de persuader les parties impliquées de se mettre d’accord sur les "principes de base" négociés il y a plus de cinq ans. Richard Giragosian, un analyste basé à Erevan, la capitale arménienne, a déclaré qu'il doutait que la réunion de Kazan permette de réaliser une percée. À l'origine, on devait présenter aux deux parties un document d’une page indiquant qu’elles renonçaient à l'utilisation de la force, a-t-il dit. Cet objectif a été remplacé par un but plus ambitieux – l’approbation des principes de base – ce qui n’est pas réaliste selon lui. » La journaliste du New-York Times ne met pas en avant la légitime revendication à l’auto-détermination du peuple arménien, régulièrement victime de crimes génocidaires et d’attaques sanglantes par ses voisins turcs-azéris : le pogrom des 27/29 février 1988 à l’encontre de la population arménienne de Soumgaït (Sumgait, Сумгаите) en Azerbaïdjan, avait marqué le départ de violences inouïes qui se sont répétées par la suite à Kirovabad et Bakou, puis au cours du conflit du Haut-Karabagh avec les massacres de Maragha. Ces massacres ont eu pour but de vider entièrement la population arménienne vivant en Azerbaïdjan. Entre 1988 et 1990, 360 000 Arméniens sont expulsés de Bakou et d’autres villes azéries. Ces pogroms renforcent l’idée que les autorités azéries ne peuvent assurer la sécurité des citoyens arméniens de la République du Haut-Karabagh. A l’instar de l’Etat turc, l’Azerbaïdjan (alors soviétique) n’a pas eu à répondre devant un tribunal international, des actes génocidaires dont il est responsable. Le Collectif VAN vous propose la traduction de cet article de New-York Times publié le 11 juin 2011.



Rencontre Azerbaïdjan/Arménie pour mettre fin au conflit territorial


De ELLEN BARRY

11 juin 2011

The New York Times

MOSCOU — Les ministres des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie et de la Russie se sont rencontrés samedi [11 juin] à huis clos, les médiateurs internationaux ayant intensifié leur pression pour obtenir une avancée décisive dans le long conflit concernant le territoire disputé du Nagorno-Karabakh.

The New York Times

Le conflit du Nagorno-Karabakh remonte à l’époque soviétique.

Les analystes disent qu'une nouvelle rencontre à un niveau présidentiel, prévue le 25 juin, sera la meilleure occasion depuis des années pour mettre fin à l'impasse dans laquelle se trouve ce conflit concernant le Karabagh, une enclave arménienne qui voulait se séparer de l'Azerbaïdjan à la fin de la période soviétique. Cette impulsion est en grande mesure due au président Dimitri A. Medvedev, qui a investi son temps et son prestige pour résoudre ce conflit.

L’objectif de la Russie avec cette réunion fin juin à Kazan en Russie, est de persuader les parties impliquées de se mettre d’accord sur les "principes de base" négociés il y a plus de cinq ans, a déclaré Aleksandr K. Lukashevich, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Russie. Il a dit que les médiateurs internationaux - la Russie, la France et les États-Unis - avaient clairement exprimé l'urgence d’arriver à accord.


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Kazan : Rencontre Azerbaïdjan/Arménie le 25 juin

vendredi, juin 24, 2011

Turquie : « Cette douleur n’est pas la nôtre »


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Le 12 mai 2011, Serhat Uyurkulak a signé sur le site turc Birdirbir, son point de vue critique et pertinent sur les termes de l’initiative de l’Association DurDe « Cette souffrance nous appartient à tous », menée par des intellectuels de Turquie le 24 avril 2011 à Istanbul : « D’aucuns peuvent se demander si l’enfer est vraiment pavé de bonnes intentions. Je ne suis pas sûr du genre de réponse que j'obtiendrais des Arméniens si je leur disais, dans le but d'être une personne avec une conscience claire, que je considère ce qu'ils ont vécu en 1915 comme ma propre douleur également. » L’article de Serhat Uyurkulak a été traduit en anglais sur le site Azad Alik. A partir de cette première traduction, le Collectif VAN propose aujourd’hui une version en français. Vous trouverez à la suite de cette traduction, le communiqué auquel Serhat Uyurkulak fait référence ici.

Légende photo : manifestation de l'Association turque DurDe à Istanbul (Taksim), le 24 avril 2011 : "Cette souffrance nous appartient à tous".


Cette douleur n’est pas la nôtre

Azad Alik - Birdirbir

Il y a besoin de justice, pas de compassion

De Serhat Uyurkulak

J’estime avoir de la chance de ne pas avoir vu beaucoup de décès de près. Mais, lors de la plupart des visites de condoléances, j'ai assisté à la même scène. Alors que la souffrance montait en flèche pour atteindre un degré presque palpable, quelqu'un fondait soudain en larmes et gémissait, disant qu'il voulait sortir le défunt de sa tombe et allant jusqu’à indiquer sa volonté de prendre sa place. Sous le regard étonné des membres de la famille, les gens s’interrogeaient discrètement les uns les autres pour savoir qui cette personne pouvait bien être. Et, souvent, il s'avérait que 'le voleur de chagrin' était quelqu'un que sa conscience tourmentait car il se sentait redevable au défunt de quelque chose, d'une façon ou d'une autre. La chose la plus étrange, c’est que la famille en oubliait presque sa propre peine pour que le ‘voleur de chagrin’ se sente mieux. Le vrai supplice commençait quand il lui incombait, à elle, de consoler cette personne qui avait quelque chose sur la conscience.

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Turquie : « Cette douleur n’est pas la nôtre »

mercredi, juin 22, 2011


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - La réponse que l’Unesco consent à donner au Collectif VAN est aussi muette que l’exposition-photo des khatchkars arméniens (croix de pierre ciselées) dont nous avions dénoncé la censure. Pour mémoire, rappelons que toutes les étiquettes mentionnant l’emplacement géographique des monuments exposés ont dû être retirées afin que ne soient pas cités des lieux situés en Turquie, en Azerbaïdjan, et même en Arménie. [1]

Contrairement à ce qu’affirme ci-dessous Sue Williams, Chef de la Section des relations avec les médias, Division de l'information du public, l’intervention visant à dénaturer l’exposition que l’Unesco abrite en son siège parisien, n’est pas le fait d’un simple vice de procédure dont l’Institution impute la faute à l’Arménie, mais bien de pressions émanant de certaines délégations.

Déjà deux jours avant l’exposition, il avait été expressément demandé aux représentants arméniens de modifier le texte de présentation et les deux photos du cimetière de Djougha/Djoulfa [Nakhitchevan-Azerbaïdjan], cimetière médiéval arménien où se dressaient à l’origine 12 000 croix de pierre arméniennes : un patrimoine culturel millénaire qui, en 2005/2006, fut définitivement rasé et réaménagé en camp de tir pour l’armée azérie [2]. Un saccage qui fait désordre lorsque l’on sait que l’Azerbaïdjan a été nommé parmi les Membres du Comité intergouvernemental de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel pour la période 2010 – 2014. Ceci explique sans doute le chemin de croix qui est imposé à l’exposition des khatchkars arméniens…

D’ailleurs, depuis l’inauguration, tous les jours, à l’Unesco, il est nécessaire de retirer un petit papier blanc mystérieusement collé sur le mot « Djoulfa » qui figure sur le panneau explicatif de l’exposition à l’entrée principale. Un petit bout de papier blanc recollé toutes les heures, décollé par la guide arménienne de l’exposition, puis recollé en catimini par un ou des censeurs anonymes, puis re-décollé à nouveau...

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La langue de bois, art immatériel préservé par l’Unesco

mardi, juin 21, 2011

Assassinat de Hrant Dink : Samast désigne les médias comme coupables


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Lors de la deuxième audience du suspect Ogün Samast à la Haute Cour criminelle pour enfants, Samast a dit qu'il n'était pas coupable d’avoir tué le journaliste Hrant Dink, mais que les vrais coupables étaient les médias qui avait qualifié de traître le journaliste arménien de Turquie. « Où sont-ils maintenant ? » a demandé Samast. Le Collectif VAN vous propose deux traductions, l’une du site progressiste turc Bianet, datée du mercredi 6 avril 2011, et l’autre contenant des extraits d’un article de Mehmet Ali Birand, journaliste de Hurriyet, plus grand quotidien de Turquie, visé par les accusations de Samast.


Légende : Ogün Samast, le meurtrier présumé du journaliste arménien de Turquie, Hrant Dink, assassiné le 19 janvier 2007 à Istanbul. Le rédacteur en chef d’Agos était régulièrement désigné comme traître dans la presse turque, pour ses positions concernant le génocide arménien perpétré en Turquie en 1915.

Procès du meurtre de Hrant Dink

Samast, le principal suspect : 'Les titres des journaux sont coupables, pas moi'


Dans une lettre à la cour, le meurtrier présumé de Dink, Ogün Samast, a déclaré : « Je ne suis pas coupable. Ce sont les titres des journaux, qui ont montré Dink comme étant un traître, qui sont coupables. » Belen, l'avocat de la famille de Dink, a fait cette remarque : « Samast a parlé avec la voix de ceux qui l'ont incité à commettre ce meurtre. »

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Assassinat de Hrant Dink : Samast désigne les médias comme coupables

vendredi, juin 17, 2011

Arménie, Turquie, Azerbaïdjan : de l’eau dans le gaz ?


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - Amanda Paul est une analyste politique du Think tank « European Policy Centre ». Bien que l’article qu’elle a signé dans le journal turc Today's Zaman ressemble à une mise en garde plutôt adressée au gouvernement de Bakou, sa présentation tendancieuse de faits historiques laisse percevoir sa sympathie pour la Turquie et l’Azerbaïdjan : « La Turquie et l'Arménie n'ont aucune relation diplomatique et leur frontière commune est fermée depuis 1993, après l'occupation par l'Arménie de sept provinces de l'Azerbaïdjan pendant la guerre du Haut-Karabagh (1988-1993). » En une seule phrase, l’analyste oublie de préciser que la « frontière commune » entre la Turquie et l'Arménie est fermée pour cause d’un blocus imposé par la Turquie à l’Arménie (oui, nous parlons bien de cette même Turquie qui se préoccupe du blocus de Gaza par Israël) et elle inverse les agresseurs et les agressés : car ce qu’Amanda Paul qualifie d’« occupation par l'Arménie de sept provinces de l'Azerbaïdjan pendant la guerre du Haut-Karabagh (1988-1993) » est un raccourci pour le moins réducteur pour décrire la légitime revendication à l’auto-détermination du peuple arménien, régulièrement victime de crimes génocidaires et d’attaques sanglantes par ses voisins turcs-azéris. Rappelons que le Haut-Karabagh, territoire historiquement arménien, avait été offert à l’Azerbaïdjan par Staline le 4 juillet 1921, alors que les Arméniens y étaient largement majoritaires et représentaient 94% de la population. Les terribles pogroms anti-arméniens commis en Azerbaïdjan à Soumgaït, Kirovabad, Bakou (de 1988 à 1990), et à Maragha (1992) sont là pour rappeler que la sécurité des Arméniens – qui sont seulement désireux de vivre en paix - ne peut plus être assurée par le gouvernement azéri. Le Collectif VAN vous propose ici la traduction de cet article en date du 6 avril 2011.


Légende : Le Haut-Karabagh et les forces en présence. Source Infographie Le Figaro

Mercredi 6 avril 2011
TODAY'S ZAMAN
AMANDA PAUL
a.paul@todayszaman.com

Arménie-Turquie: rapprochement et gaz

De tous les sujets dont on débat actuellement à Ankara, et qui seraient des priorités possibles de politique étrangère après les élections, la question du rapprochement Turquie-Arménie revient toujours et encore.

J’ai même été contactée par des compagnies énergétiques impliquées dans des projets dans la Caspienne, qui me demandaient si j'avais des informations sur une nouvelle tentative de rapprochement d’Ankara, et en quoi cela pourrait affecter les contrats énergétiques en cours - notamment entre la Turquie et l'Azerbaïdjan, mais également jusqu’au Turkménistan. Pour ces types-là, vendre leur gaz sur les marchés européens est bien plus important que la réouverture de la frontière arméno-turque, par conséquent, ils ne veulent pas vraiment voir Bakou de nouveau "s’énerver", car cela pourrait retarder les projets et créer des rapports tendus dans la région.

La Turquie et l'Arménie n'ont aucune relation diplomatique et leur frontière commune est fermée depuis 1993, après l'occupation par l'Arménie de sept provinces de l'Azerbaïdjan pendant la guerre du Haut-Karabagh (1988-1993).


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Arménie, Turquie, Azerbaïdjan : de l’eau dans le gaz ?

Turquie : un nouveau suspect dans l’affaire Dink


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « À l'audience du lundi 30 mai, quatre ans et demi après le début du procès, la 14ème Haute Cour criminelle d’Istanbul a décidé d’enquêter sur une autre personne impliquée dans le meurtre du journaliste arménien de Turquie Hrant Dink. Depuis le début du procès en 2007, il y a des allégations indiquant qu'au moins une autre personne, en plus du meurtrier présumé Ogün Samast, aurait été impliquée. Le procès a été reporté au 29 juillet. » Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un article du site progressiste turc Bianet, en date 31 mai 2011.


4 ans plus tard : la Cour pense à un suspect supplémentaire


La Cour a finalement décidé d’enquêter sur une autre personne impliquée dans le meurtre du journaliste turco-arménien Dink. Osman Hayal sera mis en examen. Les données du téléphone portable ont été exigées du TIB et de trois opérateurs GSM. Le procès a été reporté au 29 juillet.

Erol ÖNDEROĞLU

hukuk@bianet.org
Istanbul - BİA News Center

31 mai 2011

À l'audience du lundi 30 mai, quatre ans et demi après le début du procès, la 14ème Haute Cour criminelle d’Istanbul a décidé d’enquêter sur une autre personne impliquée dans le meurtre du journaliste turco-arménien Hrant Dink. Depuis le début du procès en 2007, il y a des allégations indiquant qu'au moins une autre personne, en plus du meurtrier présumé Ogün Samast, aurait été impliquée.

Hrant Dink, un journaliste d'origine arménienne et fondateur du journal arménien Agos, a été abattu par balle près de son bureau dans le centre ville d’Istanbul le 19 janvier 2007.

Conformément à la requête de l'avocate Fethiye Çetin, l’un des avocats de la famille Dink, la Cour a décidé de faire faire des photos en pied, de face et de profil, d'Osman Hayal, ainsi que des photographies biométriques. Hayal est le frère du suspect Yasin Hayal qui aurait été aux alentours de la scène du crime le 19 janvier 2007.


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Turquie : un nouveau suspect dans l’affaire Dink

Le Président de la Knesset veut la reconnaissance du génocide arménien


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Le président de la Knesset Reuven Rivlin a déclaré lundi [30 mai] qu’il voulait organiser une session parlementaire annuelle de la Knesset pour débattre du génocide arménien de 1915 et 1916 perpétré par les Turcs. "Il est de mon devoir de juif et d’Israélien de reconnaître 'les tragédies des autres peuples" a déclaré Rivlin, s’adressant à un Comité d’action arménien, basé en Israël. Rivlin a ajouté : "Des considérations diplomatiques, aussi importantes soient-elles, ne nous autorisent pas à nier le désastre vécu par un autre peuple. » Le Collectif VAN vous propose la traduction d’un article en anglais paru dans le journal israélien Haaretz le 31 mai 2011. Il serait intéressant de connaître les termes exacts de la déclaration du président de la Knesset qui parle ici de « tragédie » et de « désastre ». En ce qui le concerne, la qualification de génocide ne fait sûrement pas l’ombre d’un doute car Rivlin est, à titre personnel, engagé depuis des années pour la reconnaissance du génocide arménien. Le site de la Knesset (dans sa version anglaise du moins) ne se fait malheureusement pas l’écho d’une quelconque déclaration de son Président sur la thématique de ce génocide.

Légende: Rivlin. Il veut limiter une proposition qui pourrait permettre la discrimination. Photo : Emil Salman

Le Président de la Knesset veut booster la reconnaissance du génocide arménien

Reuven Rivlin dit qu’il est de son devoir de juif et d’Israélien de reconnaître 'les tragédies des autres peuples.'

de Jonathan Lis
Publié le 01:21 31.05.11

Le président de la Knesset Reuven Rivlin a déclaré lundi [30 mai] qu’il voulait organiser une session parlementaire annuelle de la Knesset pour débattre du génocide arménien de 1915 et 1916 perpétré par les Turcs. "Il est de mon devoir de juif et d’Israélien de reconnaître 'les tragédies des autres peuples" a déclaré Rivlin, s’adressant à un Comité d’action arménien, basé en Israël.

Rivlin a ajouté : "Des considérations diplomatiques, aussi importantes soient-elles, ne nous autorisent pas à nier le désastre vécu par un autre peuple."

Ces dernières années, le Cabinet du Premier ministre et le ministère des Affaires étrangères ont fait de lourdes pressions pour éviter de telles sessions à la Knesset, de crainte que cela ne nuise aux relations entre Israël et la Turquie. La Turquie nie avoir commis le génocide des Arméniens.


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Le Président de la Knesset veut la reconnaissance du génocide arménien

jeudi, juin 16, 2011

Arménie : un chercheur israélien reçoit le Prix du Président


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - L’Arménie a annoncé l’attribution du Prix du Président au chercheur israélien, le professeur Israël W. Charny. Ce prix sera attribué le 26 mai 2011 en hommage aux contributions de Charny à une plus ample reconnaissance mondiale du génocide arménien et pour ses recherches sur le phénomène de la négation des génocides – dont le génocide arménien qui est nié avec véhémence par la Turquie. Le professeur Charny est le directeur de l'Institut de recherches sur l’Holocauste et le Génocide à Jérusalem qui a participé en 1979 à la "Première Conférence Internationale sur l'Holocauste et le Génocide" à Tel-Aviv. Israël Charny exprime l'espoir que la nouvelle de la remise de son Prix par le président de l'Arménie renforcera les efforts de reconnaissance du génocide arménien par Israël, où il est prévu qu’un comité de la Knesset se réunisse pour approuver une résolution. Le Collectif VAN est heureux de féliciter ici le professeur Israël W. Charny, pour l’hommage que lui rend l’Arménie. L’universitaire israélien avait apporté le soutien de l'Institut de recherches sur l’Holocauste et le Génocide de Jérusalem à la 7e Journée de sensibilisation aux génocides et à leur négation, organisée par le Collectif VAN sur le Parvis de Notre-Dame de Paris le 25 avril 2011.

Communiqué de presse de l’Institut de recherches sur l’Holocauste et le Génocide, JERUSALEM


GPN GENOCIDE PREVENTION NOW Web Magazine
www.genocidepreventionnow.org

Un chercheur israélien reçoit le Prix du Président par l’Arménie

L’Arménie a annoncé l’attribution du Prix du Président au chercheur israélien, le professeur Israël W. Charny.

Ce prix a été attribué en hommage aux contributions de Charny à une plus ample reconnaissance mondiale du génocide arménien et pour ses recherches sur le phénomène de la négation des génocides – ainsi, le génocide arménien qui est nié avec véhémence par la Turquie, la Shoah et beaucoup d'autres cas de génocides qui sont niés par les gouvernements criminels ou d'autres, bien après qu’ils se sont produits.

Le professeur Charny, qui vit en Israël depuis 1973, a répondu avec humour qu’il était clair pour lui qu'il ne serait pas candidat à un Prix Israël en raison de son soutien à la reconnaissance du génocide arménien et de ses critiques acerbes d’Israël qui n’a pas reconnu ce génocide, mais la République d'Arménie est venue à la rescousse avec un prix Israël, son prénom – d’où un 'Prix Israël' de la part de l'Arménie.


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Arménie : un chercheur israélien reçoit le Prix du Président

jeudi, juin 09, 2011

Sondage : la démocratisation de la Turquie vue par les pays voisins


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Un sondage régional à grande échelle, effectué par l'Université Fatih à Istanbul a révélé que les citoyens des pays voisins voient l’évolution rapide de la Turquie vers la démocratisation comme une opportunité et un atout pour leurs propre pays, saluant la Turquie en tant que leader régional et rejetant les affirmations selon lesquelles l'influence croissante du pays est une menace pour leur sécurité nationale. 77% des personnes sondées pensent que la Turquie poursuit une politique étrangère pacifique avec ses voisins et seuls 14,5% rejettent l'idée. Si la plupart des Irakiens, des Syriens, des Iraniens, des Géorgiens et des Bulgares estiment que la politique étrangère de la Turquie est plus pacifique envers les voisins, 34% d'Arméniens et 26% de Grecs disent que ce n'est pas le cas. À l'exception de l'Arménie avec 66%, la majorité de la totalité des personnes sondées a vanté les mérites de la Turquie, comme étant ...

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Sondage : la démocratisation de la Turquie vue par les pays voisins

mercredi, juin 08, 2011

Israël et le génocide arménien : « Trop tard, trop moche »


Info Collectif VAN - www.collectifvan.org - « Il y a onze ans, lors de la 85e journée de commémoration [Nota CVAN : du génocide arménien], je suis allé à l'église arménienne de Jérusalem, et en tant qu’« être humain, en tant que Juif, en tant qu’Israélien et en tant que ministre de l'éducation de l'État d'Israël » - c'est ainsi que je me suis présenté - j'ai parlé de la justice historique qui devait être rendue, de l'engagement spécial du peuple juif envers le peuple arménien, et de mon projet d'enseigner à nos étudiants la signification universelle du génocide. Le scandale a éclaté immédiatement. Mon Premier ministre s’est opposé à moi avec virulence, et Ehud Barak a été rapidement rejoint par Shimon Peres: « Ces événements, a-t-il dit, « devraient être laissés aux historiens et non aux politiciens." » L’homme politique israélien d’extrême-gauche Yossi Sarid analyse ici dans un article publié dans Haaretz le vote unanime de la Knesset visant à autoriser un débat sur le génocide arménien, au sein du Parlement d’Israël. Le Collectif VAN vous propose la traduction de cet article publié le 27 mai 2011.


Haaretz

27.05.11

01:04

Trop tard, trop moche

C'est à cause de mon admiration pour la Turquie que je trouve difficile de comprendre sa position intransigeante sur la question arménienne. Après tout, ce n'est pas cette génération qui a fait couler le sang il y a 100 ans.

Par Yossi Sarid

J'ai obtenu un grand succès: le plénum de la Knesset a enfin permis au Comité d'éducation de la Knesset de mener un débat public sur le génocide du peuple arménien. Cette même discussion qui a été contrée pendant des décennies. Depuis des générations, nos gouvernements s’y sont fermement opposés.

Et parmi tous les gouvernements, l’actuel gouvernement est celui qui l’accepte. Tous les membres présents à la Knesset ont voté en faveur du débat, personne ne s'y est opposé, une décision unanime qui dégage une mauvaise odeur: trop tard, trop moche, beurk.

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Israël et le génocide arménien : « Trop tard, trop moche »